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1er-28 août 1985

Afrique du Sud. Poursuite de la violence et déception à la suite du discours du président Pieter Botha

Le 1er, Victoria Mxenge, avocate noire connue pour ses violentes critiques du système de l'apartheid, est tuée par balles par des inconnus dans la banlieue de Durban. Elle était l'un des avocats de la défense dans le procès en cours intenté à vingt-deux militants anti-apartheid pour « trahison ».

Du 6 au 11, à la suite de cet assassinat, des émeutes provoquent la mort de soixante-treize personnes dans les cités noires de la région de Durban.

Le 15, Pieter Botha, chef de l'État sud-africain, prononce à Durban un discours très attendu. Mais il n'annonce que son intention de rechercher des solutions satisfaisantes et se déclare plus que jamais opposé à l'instauration du suffrage universel. La majorité noire et les Blancs libéraux affichent leur déception. La devise sud-africaine, le rand, perd en cette seule journée 10 p. 100 de sa valeur par rapport au dollar.

Le 27, le pasteur Allan Boesak, fondateur de la plus importante organisation anti-apartheid, le Front démocratique uni (U.D.F.), est arrêté pour avoir voulu organiser pour le lendemain, au Cap, une marche en faveur de la libération de Nelson Mandela, principale figure de la lutte anti-apartheid, emprisonné depuis 1962.

Le 28, la marche est maintenue, mais la police et l'armée réussissent à empêcher la formation d'un grand cortège. De violents incidents, les jours suivants, au Cap et dans sa région, font au moins vingt-huit morts.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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