1er-28 décembre 2020
États-Unis. Renversement d’un veto présidentiel par le Congrès
Le 1er, le ministre de la Justice William Barr déclare qu’« à ce stade, nous n’avons pas vu de fraude à une échelle susceptible de changer le résultat de l’élection » présidentielle de novembre que le président sortant Donald Trump continue de contester. Tous les États remportés par le démocrate Joe Biden dans lesquels les républicains ont jusque-là engagé des recours ont certifié leurs résultats. Le 14, Donald Trump annoncera la prochaine démission de William Barr, qui prendra effet le 23.
Le 8, Joe Biden désigne le général afro-américain Lloyd Austin à la tête du département de la Défense. Celui-ci devra être confirmé par le Sénat.
Le 10, un neuvième condamné à mort est exécuté depuis la réinstauration par l’administration Trump de l’application de la peine de mort pour les crimes fédéraux, en juillet 2019. Quatre autres exécutions sont programmées avant le 20 janvier 2021, date de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, alors que les exécutions sont habituellement suspendues durant cette période de transition.
Le 11, la Cour suprême juge infondé le recours du procureur général du Texas Ken Paxton en vue de faire annuler les élections dans quatre États remportés en novembre par les démocrates : la Georgie, le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ce recours, le « plus important » selon Donald Trump, était soutenu par les procureurs généraux de dix-sept États républicains, ainsi que par une large majorité des élus républicains à la Chambre des représentants.
Le 14, les grands électeurs valident l’élection de Joe Biden à la présidence.
Le 14 également débute une campagne massive de vaccination contre la Covid-19, alors que le bilan de la pandémie dépasse ce même jour le chiffre de trois cent mille morts dans le pays.
Le 15, le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell déclare reconnaître la victoire de Joe Biden. Il est le plus haut responsable républicain à l’avoir fait.
Le 21, le Congrès adopte un plan de soutien à l’économie d’un montant de 908 milliards de dollars (742 milliards d’euros). En mars, il avait approuvé un premier plan de 2 200 milliards de dollars.
Le 22, Donald Trump rejette le plan voté par le Congrès, estimant insuffisantes les indemnités allouées aux familles.
Les 22 et 23, Donald Trump gracie quarante-six personnes ayant pour la plupart des liens familiaux, professionnels ou amicaux avec lui. Parmi elles figurent notamment son ancien directeur de campagne Paul Manafort, son ami le consultant politique Roger Stone ou l’ancien conseiller diplomatique George Papadopoulos, tous condamnés dans le cadre de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les ingérences russes dans la campagne de 2016.
Le 23, le président met son veto au budget de la Défense, largement adopté par le Congrès, en raison, notamment, du refus des parlementaires d’abroger une disposition dégageant les réseaux sociaux de la responsabilité de leurs contenus.
Le 27, Donald Trump ratifie finalement le plan de relance, ainsi que la loi de financement de l’État fédéral dont le blocage menaçait d’administration d’un shutdown , une fermeture faute de budget.
Le 28, la Chambre des représentants et, le 1er janvier 2021, le Sénat renversent le veto présidentiel en se prononçant à la majorité des deux tiers en faveur du budget de la Défense. C’est la première fois que le Congrès passe outre un veto du président Trump.