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1er-28 février 2005

Irak. Proclamation des résultats des élections et poursuite des violences

Le 1er, alors que le débat sur la durée de l'occupation étrangère renaît après les élections du 30 janvier, le président par intérim, Ghazi Al-Yaouar, déclare: « Ce serait un non-sens total de demander aux troupes [étrangères] de partir au milieu de ce chaos. Elles quitteront [le pays] lorsque nous disposerons d'une armée et d'une police fortes. »

Le 3, les deux partis kurdes, l'Union patriotique du Kurdistan de Jalal Talabani et le Parti démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani, annoncent la réunification de leur province. Le Kurdistan disposera désormais d'un gouvernement unique.

Le 4, un groupe islamiste, l'Organisation du djihad islamique, revendique l'enlèvement, le même jour à Bagdad, de la journaliste italienne Giuliana Sgrena, du quotidien de gauche Il Manifesto. Il exige le retrait d'Irak des trois mille soldats italiens sous soixante-douze heures.

Le 6, à l'approche de l'annonce des résultats qui donnent la liste chiite largement gagnante, plusieurs dignitaires chiites exigent que l'islam soit la source principale de la Constitution que le Parlement élu est chargé d'élaborer.

Le 10, le Nouvel An musulman est marqué par de nombreuses violences au cours desquelles plus de soixante-dix personnes trouvent la mort.

Le 13, les résultats officiels des élections législatives de janvier sont proclamés. L'Alliance irakienne unifiée, liste chiite parrainée par le grand ayatollah Ali Al-Sistani, arrive en tête avec 48,1 p. 100 des suffrages et 140 sièges sur 275. L'Alliance kurde remporte 25,7 p. 100 des voix et 75 sièges. La liste du Premier ministre sortant, Iyad Allaoui, obtient 13,8 p. 100 des suffrages et 40 élus, et la liste du président sortant, Ghazi Al-Yaouar, 1,7 p. 100 des voix et 5 députés. Le taux de participation au scrutin, boycotté par les formations sunnites, est de 59 p. 100.

Le 18, trente-quatre Irakiens sont victimes d'attaques dirigées contre la communauté chiite lors de la journée du deuil de l'Achoura, qui commémore la mort de l'imam Hussein.

Le 20, réunis à Bagdad, les représentants des provinces sunnites, largement abstentionnistes lors des élections de janvier, revendiquent le droit de participer à la vie politique et à l'élaboration de la future Constitution.

Le 28, à Hilla, à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad, plus de cent dix personnes sont tuées dans un attentat-suicide à la voiture piégée. Cet attentat est le plus meurtrier de la série qui frappe le pays depuis la chute de Saddam Hussein en avril 2003.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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