1er-28 février 2019
Belgique. Présentation d’une « loi spéciale climat »
Le 1er, une dizaine d’universitaires francophones et flamands présentent une « loi spéciale climat » qu’ils annoncent « prête à l’emploi ». Celle-ci rehausse les objectifs du gouvernement en matière de lutte contre le réchauffement climatique et affirme que la politique climatique « doit être socialement équitable, promouvoir la biodiversité, lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités ». Les partis Ecolo et Groen déposent une proposition de loi reprenant ce texte. Ils appellent les autres partis à cosigner le texte et demandent que celui-ci soit voté avant la fin de la législature et les élections prévues en mai. Les jours suivants, tous les partis francophones annoncent leur soutien à la proposition de loi – à l’exception du Parti populaire (extrême droite) –, ainsi que le Socialistische Partij Anders (SP.A), le parti socialiste flamand. Les autres partis flamands y sont opposés.
Le 4, la ministre fédérale de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable, Marie-Christine Marghem, affirme avoir elle-même commandé les travaux universitaires ayant servi de base à la rédaction de la « loi spéciale climat ».
Le 5, la ministre flamande de l’Environnement Joke Schauvliege (Chrétiens-démocrates et flamands, CD&V) démissionne après avoir affirmé, trois jours plus tôt, que, selon la Sûreté de l’État, les manifestations de jeunes pour le climat, organisées chaque semaine depuis janvier, étaient « manipulées » par des organisations environnementales. Elle reconnaît ne pas avoir eu de contact avec la Sûreté de l’État à ce sujet et s’excuse d’être allée « trop loin ».
Le 5 également, des ONG environnementales, des collectifs de citoyens, des universités, des entreprises, des agences de publicité et des groupes de presse lancent l’opération « Sign for my Future » qui prend la forme d’une pétition en faveur de la défense du climat, ouverte jusqu’aux élections législatives.
Les 7, 14, 21 et 28, des milliers de jeunes boycottent de nouveau les cours et manifestent pour la protection du climat dans les grandes villes du pays, dans le cadre du mouvement « Youth for Climate ».