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1er-28 février 2021

Algérie. Dissolution de l’Assemblée nationale

Le 1er, le tribunal algérois de Dar el-Beida condamne à six mois de prison Walid Nekiche, un étudiant kabyle arrêté en novembre 2019 lors d’une marche du Hirak. Accusé de « complot contre l’État », « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « incitation de la population à prendre les armes », celui-ci est finalement reconnu coupable de « possession de tracts portant atteinte à l’intérêt du pays ». Lors de son procès, Walid Nekiche a affirmé avoir été agressé sexuellement et torturé par des membres des services de sécurité lors de sa détention préventive. Walid Nekiche, qui a purgé sa peine, est libéré.

Le 7, le parquet général d’Alger ordonne l’ouverture d’une enquête sur les accusations portées par Walid Nekiche.

Le 16, des milliers de personnes manifestent à Kherrata, en Kabylie, d’où est parti le Hirak en février 2019.

Le 18, dans un discours à la nation, le président Abdelmadjid Tebboune, de retour dans son pays après une nouvelle hospitalisation en Allemagne, annonce la dissolution de l’Assemblée nationale, un remaniement ministériel et la libération de « cinquante-cinq à soixante » détenus liés au Hirak.

Le 19, les militants du Hirak bénéficiant de la grâce présidentielle, parmi lesquels le journaliste Khaled Drareni, commencent à être libérés.

Le 21, Abdelmadjid Tebboune procède à la dissolution de l’Assemblée et au remaniement partiel de son gouvernement – le Premier ministre Abdelaziz Djerad et les ministres régaliens restent en fonction.

Le 22, des milliers de personnes défilent dans les rues d’Alger pour célébrer le deuxième anniversaire des premières marches de protestation dans la capitale.

Le 26, les marches du vendredi des partisans du Hirak reprennent à Alger en dépit des restrictions sanitaires qui interdisent de manifester.

Le 28, des émeutes éclatent à Ouargla, dans le sud du pays, à la suite de la condamnation à sept ans de prison du blogueur et militant du Hirak Ameur Guerrache, arrêté en juillet 2020, pour, notamment, « apologie du terrorisme ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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