1er-28 juillet 1982
France. Polémique sur le statut de Paris et modification du mode d'élection des conseils municipaux
Le 1er, Jacques Chirac, maire de Paris, affirme, dans une conférence de presse, que le gouvernement n'a obéi qu'à des « arrière-pensées politiques » en présentant la veille, au Conseil des ministres, un projet de statut de Paris prévoyant de remplacer les vingt arrondissements par autant de municipalités de plein droit, regroupées dans une communauté urbaine. Le président du R.P.R. réclame l'organisation d'une consultation populaire auprès des Parisiens et lance une grande campagne de mobilisation par voie de presse et d'affichage. Jacques Chirac reçoit l'appui de Valéry Giscard d'Estaing ; par ailleurs, l'opposition fait valoir qu'un statut particulier pourrait aussi bien être envisagé pour d'autres grandes villes, en particulier pour Marseille dont Gaston Defferre est le maire.
Le 7, dans l'émission Face au public de France-Inter, Pierre Mauroy, s'il confirme la volonté du gouvernement de doter Paris d'un statut particulier, apporte quelques nuances destinées à apaiser le débat et propose à Jacques Chirac de négocier.
Le 13, le Conseil des ministres adopte le projet de loi modifiant le mode de scrutin pour les élections municipales. Il est décidé que les statuts de Paris et de Marseille feront l'objet d'un projet de loi distinct, examiné ultérieurement.
Le 22, au ministère de l'Intérieur, s'ouvrent des négociations entre collaborateurs des maires de Paris et de Marseille sur la préparation de la réforme du statut.
Le 26, les députés entament l'examen du projet de loi sur le mode de scrutin municipal. Adopté en première lecture le 28, celui-ci combine le système majoritaire et proportionnel afin d'assurer la représentation des minorités dans les conseils municipaux. D'autre part, ce projet de loi prévoit que les Français de l'étranger qui ne peuvent justifier d'une attache avec une commune ne voteront plus aux élections locales et que les listes pour les élections municipales ne pourront comporter plus de 75 p. 100 de candidats du même sexe.