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1er-28 juin 2007

Colombie. Libération de membres des F.A.R.C. et assassinat d'otages

Le 1er, quelque cent cinquante prisonniers membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (F.A.R.C.) quittent leurs cellules pour être regroupés dans un centre de détention en vue de leur prochaine libération. Ce « geste de bonne volonté » du président Àlvaro Uribe vise à favoriser la libération des cinquante-six personnes détenues par la guérilla d'extrême gauche, parmi lesquelles la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains.

Le 3, les F.A.R.C. dénoncent dans un communiqué un « écran de fumée » créé par le président Uribe pour détourner l'attention des relations entre la classe dirigeante et les milices paramilitaires d'extrême droite. Elles qualifient de « déserteurs » les prisonniers que l'État libère et continuent d'exiger, préalablement à l'ouverture de négociations directes avec le gouvernement, la démilitarisation d'une zone où se tiendraient les pourparlers. La zone choisie entoure les municipalités de Florida et de Pradera, à l'est de Cali (Valle).

Le 4, les autorités accordent une remise de peine à Rodrigo Granda, surnommé le « ministre des Affaires étrangères » des F.A.R.C., qui avait été arrêté en décembre 2004. Le président Uribe déclare son souhait de le voir jouer le rôle d'un « intermédiaire de paix ». Cet élargissement répond à une demande de Nicolas Sarkozy, la présidence française confirmant déployer des « efforts destinés à obtenir la libération des otages, en particulier [d']Ingrid Betancourt ». Parallèlement, Bogotá commence à libérer les prisonniers membres des F.A.R.C.

Le 6, alors que Paris, Berne et Madrid ont exhorté les F.A.R.C. à répondre positivement à ces initiatives, Rodrigo Granda déclare qu'« un échange humanitaire ne sera possible qu'avec la démilitarisation de Florida et de Pradera ».

Le 28, les F.A.R.C. annoncent que onze élus colombiens de Cali, qu'elles avaient enlevés en avril 2002, ont été tués le 18 lors d'une attaque du camp où ils se trouvaient par « un groupe armé non identifié ». Bogotá dément avoir organisé une quelconque opération militaire. En mai 2003, déjà, dix otages avaient été tués dans des circonstances identiques.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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