1er-28 mars 2018
Espagne. Arrestation de Carles Puigdemont en Allemagne
Le 1er, le président destitué de la Catalogne Carles Puigdemont, réfugié en Belgique, annonce qu’il renonce « provisoirement » à briguer la tête de la Généralité. Il indique que la coalition indépendantiste Junts per Catalunya présentera la candidature à ce poste de Jordi Sànchez, ancien président de l’association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), qui est en détention préventive depuis octobre 2017, accusé de sédition.
Le 9, le Tribunal suprême rejette la demande de sortie de prison de Jordi Sànchez en vue de participer au débat d’investiture au Parlement catalan.
Le 21, Jordi Sànchez se retire de la course à la présidence de la Catalogne au profit de Jordi Turull, ancien porte-parole du gouvernement de Carles Puigdemont.
Le 22, Jordi Turull échoue à se faire élire à la présidence de la Généralité en raison de l’abstention des quatre députés de la Candidature d’unité populaire (CUP, indépendantiste) qui adoptent une position radicale à l’égard de Madrid.
Le 23, le Tribunal suprême met formellement en examen vingt-cinq dirigeants indépendantistes, dont treize pour rébellion, pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne. Il lance des mandats d’arrêt internationaux contre les six qui ont fui à l’étranger. Il ordonne le placement en détention provisoire de cinq dirigeants indépendantistes – quatre autres le sont déjà depuis novembre 2017. Il s’agit de Jordi Turull, de l’ancienne présidente du Parlement catalan Carme Forcadell et de trois anciens ministres catalans. Également convoquée par la justice, Marta Rovira, secrétaire générale de la Gauche républicaine de Catalogne (indépendantiste), se réfugie en Suisse, comme l’avait fait en février Anna Gabriel, ex-porte-parole de la CUP.
Le 25, la police allemande arrête Carles Puigdemont dans le Schleswig-Holstein. Celui-ci regagnait la Belgique après s’être rendu à un séminaire en Finlande. Environ cinquante-cinq mille personnes manifestent à Barcelone contre cette arrestation.
Le 28, l’ex-ministre indépendantiste catalane Clara Ponsatí se rend à la police en Écosse où elle s’était installée après avoir fui en Belgique avec Carles Puigdemont en octobre 2017.