1er-28 novembre 2011
Union européenne. Accentuation de la pression des marchés sur la zone euro
Le 1er, l'ancien gouverneur de la Banque d'Italie Mario Draghi prend ses fonctions de président de la Banque centrale européenne (B.C.E.). Il succède au Français Jean-Claude Trichet.
Le 2, à la veille de l'ouverture du sommet du G20 à Cannes, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel rencontrent le Premier ministre grec Georges Papandréou. Ils le persuadent d'avancer la date du référendum prévu pour janvier 2012 et de faire porter celui-ci non pas sur les conditions du plan européen d'aide à la Grèce, mais sur la sortie de son pays de la zone euro.
Le 3, Georges Papandréou déclare renoncer à son projet de référendum et se dit prêt à quitter le pouvoir.
Le 3 également, la B.C.E. annonce une baisse de son principal taux directeur – la première depuis mai 2009 –, qui passe de 1,5 p. 100 à 1,25 p. 100.
Les 3 et 4, le G20 présidé par la France consacre l'essentiel de ses débats à la crise de la zone euro.
Le 4, l'Italie, sur laquelle la pression des marchés financiers s'accentue, est contrainte de requérir auprès du F.M.I. une expertise destinée à garantir la mise en œuvre des mesures d'assainissement annoncées.
Le 23, l'Allemagne échoue à lever 6 milliards d'euros d'emprunts sur les marchés financiers – fait sans précédent –, n'obtenant que 3,6 milliards d'euros, faute de demande suffisante.
Le 23 également, Antonis Samaras, leader de Nouvelle Démocratie, parti qui appartient à la nouvelle coalition au pouvoir à Athènes, écrit à l'Eurogroupe et à la troïka – Commission européenne, F.M.I. et B.C.E. – pour les assurer de son soutien au plan de sauvetage de la Grèce conclu en octobre, qui exige de sévères mesures de rigueur auxquelles il s'opposait initialement. Les bailleurs de fonds réclamaient cet engagement avant de débloquer le versement de la sixième tranche, d'un montant de 8 milliards d'euros, du plan de sauvetage du pays adopté en mai 2010 – ce qu'ils feront le 29.
Le 24, le sommet réunissant à Strasbourg les dirigeants des trois premières économies de la zone euro, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et le nouveau président du Conseil italien Mario Monti, ne parvient à dégager un accord ni au sujet de l'extension de la capacité de la B.C.E. à racheter de la dette européenne, ni sur la mutualisation des obligations européennes sous la forme d'eurobonds.
Le 25, l'agence de notation Standard & Poor's dégrade la note de la Belgique, ramenant celle-ci de AA+ à AA, avec une perspective négative.
Le 28, l'agence Moody's menace l'ensemble des pays européens d'une dégradation de leur note en l'absence d'« initiatives politiques majeures dans un proche avenir ».