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1er-29 août 2001

Macédoine. Accord de paix et lancement de l'opération « Moisson essentielle »

Le 1er, les partis représentant les communautés slave et albanaise parviennent à un accord sur le statut de la langue albanaise. Celle-ci serait reconnue comme seconde langue officielle dans les zones où la population est composée de plus de 20 p. 100 d'albanophones.

Le 5, les négociateurs s'entendent également sur une réforme de la police. Celle-ci resterait sous le contrôle du ministère de l'Intérieur, mais verrait la proportion d'Albanais dans ses rangs passer, d'ici à 2003, de 3 à 23 p. 100 – chiffre correspondant au taux d'Albanais dans la population totale.

Le 6, alors que l'O.T.A.N. subordonne l'envoi de troupes chargées de superviser le désarmement de l'U.Ç.K.M. à la conclusion d'un accord politique, les autorités exigent des garanties sur le désarmement de la guérilla albanaise en préalable à tout règlement définitif. Les négociations de paix sont suspendues.

Le 7, la police mène une opération contre des membres de l'U.Ç.K.M. à Skopje.

Le 7 également, les négociations reprennent après que le représentant de l'Alliance atlantique a garanti aux autorités que l'U.Ç.K.M. déposerait les armes en échange d'une amnistie.

Le 8, l'U.Ç.K.M. tue dix soldats dans une embuscade sur la route reliant la capitale à Tetovo, dans le Nord-Ouest. Il s'agit de l'opération la plus meurtrière menée par les rebelles depuis le début de leur action. En guise de représailles, l'aviation bombarde des positions rebelles. À Skopje, la population slave s'en prend à des magasins albanais tout comme à Prilep, dans le Sud, où une mosquée est incendiée.

Le 8 également, les négociations intercommunautaires aboutissent à la conclusion d'un accord politique. En plus des questions de langue et de police, celui-ci prévoit un accroissement du poids politique des Albanais au Parlement. Néanmoins, les affrontements s'intensifient les jours suivants dans le nord du pays, notamment à Tetovo.

Le 13, les quatre partis membres de la coalition signent l'accord conclu le 8, qui doit mettre fin à six mois de violences, auquel est attaché un texte prévoyant le désarmement de l'U.Ç.K.M. et l'amnistie des crimes ne relevant pas du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

Le 14, l'U.Ç.K.M. signe avec l'O.T.A.N. un accord sur son désarmement et l'amnistie de ses combattants.

Le 15, l'Alliance atlantique décide de dépêcher sur place un premier contingent de 400 hommes, en attendant que l'arrêt des combats permette l'envoi d'une force de 3 500 hommes chargés de veiller au désarmement des rebelles.

Le 21, constatant que le cessez-le-feu est globalement respecté, l'O.T.A.N. décide le lancement de l'opération de désarmement « Moisson essentielle », qui doit durer un mois. Les premiers hommes arrivent à Skopje dès le lendemain.

Le 29, trois jours après le lancement de l'opération, l'O.T.A.N. déclare avoir collecté le tiers de l'arsenal déclaré par l'U.Ç.K.M. C'était la condition posée par le Parlement de Skopje pour débattre de l'accord signé le 13.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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