1er-29 août 2019
Royaume-Uni. Suspension du Parlement
Le 1er, les tories perdent une élection législative partielle au pays de Galles au profit des libéraux-démocrates. Le Parti conservateur et son allié le Parti unioniste d’Ulster ne disposent plus que d’une voix de majorité à la Chambre des communes.
Le 14, le leader travailliste Jeremy Corbyn adresse un courrier aux responsables politiques opposés à une sortie sans accord de l’Union européenne (UE), auxquels il propose une alliance en vue de renverser le Premier ministre Boris Johnson. Il offre de prendre la tête du gouvernement « pour un temps strictement limité » afin d’obtenir de Bruxelles un report de la date butoir de sortie de l’UE – fixée au 31 octobre –, d’organiser des élections législatives anticipées et de mener une campagne en faveur de la tenue d’un nouveau référendum sur le Brexit. Les partis d’opposition expriment leur accord de principe, mais les libéraux-démocrates refusent de s’engager sur le nom de Jeremy Corbyn.
Le 19, Boris Johnson adresse au président du Conseil de l’UE Donald Tusk, pour la première fois depuis sa prise de fonction, ses demandes relatives à la renégociation de l’accord de Brexit. Il exige principalement l’abandon du « backstop », procédure qui prévoit le maintien temporaire du Royaume-Uni dans l’union douanière en vue d’éviter le retour d’une frontière entre les deux Irlandes.
Le 20, Donald Tusk rejette cette exigence.
Le 27, cent soixante députés – travaillistes, libéraux-démocrates, verts, indépendantistes écossais et conservateurs dissidents –, réunis sous l’égide de Jeremy Corbyn, signent un communiqué commun qui reconnaît l’« urgence d’agir ensemble » contre un « no deal ». Ils entendent notamment prendre le contrôle de l’ordre du jour aux Communes afin d’obliger le gouvernement à réclamer un nouveau report de la date butoir de sortie de l’UE, mais n’envisagent pas de recourir à un vote de défiance.
Le 28, Boris Johnson décide la « prorogation » – suspension – du Parlement pendant cinq semaines à compter du 10 septembre. Le speaker de la Chambre des communes John Bercow dénonce un « outrage constitutionnel ». La décision du Premier ministre est critiquée jusque dans les rangs des tories.
Le 29, la chef de file des conservateurs écossais Ruth Davidson annonce sa démission, tout comme le représentant du gouvernement à la Chambre des lords, George Young.