1er-29 avril 1993
Afrique du Sud. Assassinat de Chris Hani, secrétaire général du Parti communiste
Le 1er, les discussions multipartites sur l'avenir du pays, suspendues depuis 1992, reprennent à Johannesburg. La poursuite des violences et le démantèlement des branches armées du Congrès national africain (A.N.C.) et du Congrès panafricain sont au centre des débats.
Le 10, Chris Hani, secrétaire général du Parti communiste sud-africain et membre du Conseil national exécutif de l'A.N.C., est assassiné dans la capitale par un Blanc. Très populaire auprès des jeunes Noirs, Chris Hani, qui avait dirigé la branche armée de l'A.N.C. de 1987 à 1991, passait pour l'un des éventuels successeurs de Nelson Mandela à la tête de l'organisation. L'A.N.C. décide toutefois de poursuivre les négociations avec le pouvoir. En dépit des appels au calme lancés à la communauté noire par tous les dirigeants politiques, la journée de deuil organisée le 14 et la célébration des obsèques, le 19, donnent lieu à des affrontements qui font des dizaines de morts.
Le 16, Nelson Mandela fait pression sur le pouvoir, en annonçant le lancement d'une « campagne d'actions de masse » pour obtenir la fixation rapide de la date des élections multiraciales et l'installation immédiate d'un conseil exécutif transitoire.
Le 21, la police révèle que l'assassin, un néo-nazi membre du Mouvement de résistance afrikaner, a agi dans le cadre d'un complot d'extrême droite. Plusieurs personnes proches de cette organisation sont inculpées.
Le 29, le président Frederik De Klerk présente des excuses publiques pour le mal causé à la communauté noire par la politique d'apartheid.