1er-29 mars 1992
Algérie. Dissolution du F.I.S
Le 1er, le tribunal criminel de Tlemcen condamne à mort trois membres d'une organisation intégriste illégale, le Hezbollah, qui ont été reconnus coupables d'avoir volé des explosifs et assassiné un gardien en juillet 1990.
Le 4, la chambre administrative près la cour d'appel d'Alger dissout le F.I.S. Cette décision, qui achève de démanteler le mouvement islamiste, est condamnée par les principales formations politiques.
Le 12, le ministre de l'Intérieur annonce que le bilan des affrontements entre les forces de l'ordre et les intégristes, depuis le début de l'année, s'élève à cent trois morts, dont trente et un policiers. Il chiffre à six mille sept cent quatre-vingt-six le nombre des personnes arrêtées depuis l'instauration de l'état d'urgence, le 9 février, et détenues dans sept camps situés dans le Sud saharien. Trois jours auparavant, la Ligue algérienne des droits de l'homme avait dénoncé leurs conditions de détention « extrêmement mauvaises ».
Le 17, Abderrahmane Mahmoudi, directeur de L'Hebdo libéré, est inculpé et emprisonné pour outrage à magistrat et diffamation, après la publication d'un article mettant en cause le rôle d'un avocat général auprès de la Cour suprême pendant la guerre d'indépendance. Les journalistes algériens dénoncent les pressions exercées par le pouvoir et l'inculpation de plusieurs directeurs de publications.
Le 29, le gouvernement annonce la dissolution d'une partie des assemblées communales et départementales contrôlées par le F.I.S.