1er-29 novembre 2001
Israël - Autorité palestinienne. Poursuite du cycle violences-représailles et engagement des États-Unis
Le 1er, deux membres du Hamas sont exécutés près de Naplouse dans le cadre de la politique d'« assassinats ciblés » revendiquée avec détermination par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon.
Le 5, un attentat fait deux morts israéliens en plus du tireur palestinien, à Jérusalem-Est. Tsahal poursuit toutefois son retrait des territoires autonomes occupés à la suite de l'assassinat du ministre Rehavam Zeevi, en octobre, en quittant la région de Kalkiliya, en Cisjordanie. Elle achève son retrait de Ramallah le 7. Le cycle de la violence, avec sa succession d'attentats et d'incursions en territoires autonomes assorties de représailles, se poursuit tout au long du mois.
Le 19, le secrétaire d'État américain, Colin Powell, réaffirme la nécessité d'un engagement des États-Unis et annonce l'envoi d'émissaires dans la région; il réitère la position américaine en faveur de la cohabitation de deux États dans la région, et indique que le retour à la paix est conditionné notamment par la cessation de « la terreur et [de] la violence » palestiniennes, d'une part, et par l'arrêt de la politique de colonisation et des « humiliations » imposées par Israël aux Palestiniens, de l'autre.
Le 22, cinq enfants palestiniens sont tués dans la bande de Gaza par l'explosion d'un engin piégé dont la présence à cet endroit reste obscure. Leurs funérailles, le lendemain, suscitent une forte mobilisation.
Le 23, Tsahal tue un haut responsable militaire du Hamas, Mahmoud Abou Hanoud, près de Naplouse. Cet assassinat est source de nouvelles violences. L'Autorité palestinienne accuse Israël de « saboter » les efforts de paix. Le Hamas semblait en effet respecter le cessez-le-feu décrété en septembre par Yasser Arafat.
Le 27, Tsahal se retire de la ville autonome de Jénine, en Cisjordanie, occupée depuis octobre. Deux attaques-suicides palestiniennes, à Afula, dans le nord du pays, et à Gaza, font trois morts israéliens. L'une d'elles est revendiquée par le Hamas.
Le 27 également, la mission américaine composée du sous-secrétaire d'État William Burns et d'un conseiller spécial, le général en retraite Anthony Zinni, arrive en Israël.
Le 29, trois Israéliens sont tués dans un nouvel attentat-suicide près de Hadera, au nord de Tel-Aviv. Ariel Sharon accuse Yasser Arafat d'être le responsable direct de l'attentat, pourtant condamné par l'Autorité palestinienne. Avec ces victimes, les pertes humaines de la seconde intifada franchissent le seuil symbolique des 1 000 morts, dont environ 800 Palestiniens.