1er-29 octobre 2003
Israël - Autorité palestinienne. Nouveau gouvernement palestinien et présentation du « pacte de Genève »
Le 1er, le gouvernement israélien approuve la construction d'une deuxième tranche du mur séparant Israël de la Cisjordanie. Un rapport des Nations unies, rendu public la veille, conclut que son tracé aboutit à une annexion de fait de territoires palestiniens.
Le 2, le gouvernement lance un nouvel appel d'offres pour la construction de 565 logements de colons en Cisjordanie. Ces deux décisions font l'objet de critiques modérées de la part de Washington.
Le 4, un attentat-suicide à la bombe, revendiqué par le Djihad islamique, fait vingt morts à Haïfa.
Le 5, en guise d'« avertissement » à « ceux qui aident et soutiennent le terrorisme », l'aviation israélienne effectue un raid contre une base présumée du Djihad à Aïn al-Saleh, près de Damas. Il s'agit en fait d'un camp désaffecté depuis plusieurs années. C'est la première attaque israélienne contre la Syrie depuis 1974.
Le 5 également, le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, nomme par décret le président du Conseil législatif palestinien, Ahmed Qorei, à la tête du gouvernement. Le Conseil législatif palestinien conteste la procédure d'urgence appliquée par Yasser Arafat.
Le 12, deux personnalités, l'une israélienne, l'autre palestinienne, concluent symboliquement un « pacte pour la paix » qui doit être signé à Genève en novembre. Ce plan de paix, dénoncé par le Premier ministre israélien Ariel Sharon, aborde tous les contentieux et trace les frontières précises des deux futurs États. Il prévoit notamment le renoncement de la part des réfugiés palestiniens à leur droit de retour en Israël en échange de l'abandon par l'État hébreu de sa souveraineté sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem, ainsi que l'évacuation de nombreuses colonies juives et la création d'une force internationale chargée de faire appliquer l'accord.
Le 14, les États-Unis opposent leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'O.N.U. condamnant la construction de la « clôture de sécurité » séparant Israël des territoires palestiniens.
Le 15, trois agents de sécurité américains sont tués dans un attentat mené contre un convoi diplomatique des États-Unis à Beït Hanoun, dans la bande de Gaza. Les organisations extrémistes palestiniennes se démarquent de cette action.
Le 17, Ariel Sharon estime, dans un entretien à un quotidien, que l'expulsion de Yasser Arafat « ne serait pas une bonne idée ».
Le 19, trois soldats israéliens sont tués près de Ramallah, en Cisjordanie, dans une embuscade revendiquée par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa.
Le 20, des raids aériens dans la bande de Gaza provoquent la mort de douze Palestiniens.
Le 23, trois militaires israéliens sont tués dans une colonie de la bande de Gaza par des assaillants du Djihad et du Hamas.
Le 26, dans la bande de Gaza, l'armée détruit un complexe de bâtiments inhabités appartenant à l'Autorité palestinienne.
Le 29, la presse publie les propos, en principe anonymes, du chef d'état-major israélien, Moshé Yaalon, critiquant la politique de sécurité du gouvernement d'Ariel Sharon.