1er-29 octobre 2009
Iran. Reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien
Le 1er, à Genève, les négociations sur le programme nucléaire, interrompues depuis quatorze mois, reprennent entre le « groupe des six » (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et le négociateur iranien Saïd Jalili. Les parties parviennent à plusieurs avancées: l'Iran s'engage à donner à l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.) un accès au site d'enrichissement d'uranium de Qom, dont l’existence a été révélée en septembre, sous « deux semaines » et accepterait qu'une partie de l'uranium iranien à usage civil, faiblement enrichi, soit transférée à l'étranger où il serait davantage enrichi puis transformé en combustible et utilisé dans un réacteur de recherche basé à Téhéran.
Le 4, le directeur de l'A.I.E.A. Mohamed ElBaradei, en visite à Téhéran, annonce que les inspecteurs de l'agence se rendront, à partir du 25 octobre, sur le nouveau site iranien d'enrichissement d'uranium de Qom.
Le 21, à Vienne (Autriche), après trois jours de discussions difficiles, l'A.I.E.A. soumet à l'Iran un projet d'accord impliquant les États-Unis, la France et la Russie: Téhéran a deux jours pour accepter d'évacuer à l'étranger, d'ici à la fin de l'année, en un seul bloc, la majeure partie de son stock d'uranium faiblement enrichi (soit 1 200 kg) pour qu'il soit transformé en Russie puis en France.
Le 29, six jours après le délai prévu, Téhéran fait une « première réponse » à l'offre de l'A.I.E.A. assortie de deux modifications conséquentes: l'étalement des livraisons d'uranium dans le temps, et l'approvisionnement préalable en combustible pour le réacteur de Téhéran.