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1er-29 septembre 2003

Israël - Autorité palestinienne. Remplacement du Premier ministre palestinien et menace d'expulsion de Yasser Arafat

Le 1er, la commission israélienne sur les violences qui ont marqué, en septembre 2000, le début de la seconde intifada remet son rapport après trois ans d'enquête. Dans celui-ci, elle conclut à la responsabilité principale des forces de police sans toutefois réclamer de poursuites à l'encontre des personnes incriminées.

Le 2, le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, déclare « morte » la « feuille de route » présentée en juin par le « quartet » – États-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie –, « à cause de l'agression militaire israélienne de ces dernières semaines ».

Le 4, Mahmoud Abbas dresse le bilan de ses cent premiers jours à la tête du gouvernement palestinien. Il impute à Israël la responsabilité du blocage du processus de paix et évoque le « problème » que constitue sa rivalité avec Yasser Arafat, notamment en ce qui concerne le contrôle des services de sécurité.

Le 4 également, le gouvernement israélien lance un appel d'offres en vue de l'extension de la colonie d'Efrat, en Cisjordanie, alors même que la « feuille de route » prévoit le gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens.

Le 6, Mahmoud Abbas présente sa démission.

Le 6 également, à Gaza, l'armée israélienne tente d'assassiner Cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel et fondateur du Hamas, qui menace Israël d'une « vengeance inoubliable ».

Le 7, Yasser Arafat propose le poste de Premier ministre au président du Conseil législatif palestinien, Ahmed Qoreï, membre du Fatah, artisan des accords d'Oslo, réputé modéré. Celui-ci réclame des « garanties » aux États-Unis et à l'Union européenne, et exige un changement d'attitude de la part d'Israël.

Le 9, deux attentats-suicides, l'un à Tzrifin, près de Tel-Aviv, et l'autre à Jérusalem-Ouest, provoquent la mort de quinze Israéliens. Ils sont revendiqués par le Hamas.

Le 10, Tsahal effectue un raid contre l'habitation d'un dirigeant du Hamas à Gaza, Mahmoud Al-Zahar. Ce dernier n'est pas touché, mais son fils est tué.

Le 11, le cabinet de sécurité israélien adopte le « principe » de l'expulsion de Yasser Arafat des territoires palestiniens. La communauté internationale condamne cette décision.

Les 11 et 12, à Gaza et en Cisjordanie, des milliers de manifestants palestiniens expriment leur soutien à Yasser Arafat.

Le 16, au Conseil de sécurité de l'O.N.U., les États-Unis mettent leur veto au projet de résolution, présenté par la Syrie, demandant à Israël de « s'abstenir » d'exiler Yasser Arafat.

Le 29, la seconde intifada entre dans sa quatrième année. Le bilan humain de ce conflit s'élève à 3 500 morts depuis octobre 2000, dont 2 600 Palestiniens.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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