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1er-3 novembre 2020

Algérie. Référendum constitutionnel

Le 1er, les électeurs approuvent par référendum, par 66,8 p. 100 des suffrages, la réforme constitutionnelle adoptée par le Parlement en septembre. Le scrutin est toutefois massivement boycotté, à l’appel des contestataires du Hirak. Le taux de participation, 23,1 p. 100, est le plus bas enregistré depuis l’indépendance du pays en 1962. Le préambule de la nouvelle Constitution fait référence au « Hirak populaire originel », privilégiant la phase du mouvement de contestation qui a abouti à la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, plutôt que la mobilisation en faveur d’un changement de système, toujours en cours. Cette nouvelle Loi fondamentale ne modifie pas en profondeur le caractère présidentiel du régime. Elle innove en limitant à deux le nombre des mandats parlementaires et en prévoyant la possibilité d’une cohabitation entre une majorité présidentielle et une majorité parlementaire. Elle élargit le champ des libertés publiques en facilitant la création d’associations et l’exercice du droit de réunion et de manifestation. Enfin, la Constitution révisée permet, pour la première fois depuis 1962, la participation de l’armée à des missions de maintien de la paix et l’envoi d’unités militaires à l’étranger.

Le 3, la présidence annonce la contamination du président Abdelmadjid Tebboune par la Covid-19 et son hospitalisation en Allemagne depuis fin octobre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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