1er-30 avril 2012
Mali. Mise en place d'une transition politique
Le 1er, Tombouctou tombe aux mains des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (M.N.L.A.) et de leurs alliés islamistes d'Ansar Eddine – Tessalit, Kidal et Gao sont tombées en mars.
Le 2, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (C.E.D.E.A.O.), qui avait adressé un ultimatum aux putschistes qui ont pris le pouvoir à Bamako en mars, décide de soumettre le Mali à un embargo total.
Le 4, le M.N.L.A., ayant atteint son objectif de libération territoriale, proclame unilatéralement la fin des opérations militaires. Ansar Eddine projette quant à lui d'instaurer la charia dans l'ensemble du pays.
Le 6, le M.N.L.A. proclame « l'État indépendant de l'Azawad ». Il adresse un ultimatum aux forces d'Al-Qaida au Maghreb islamique – qui combattent auprès d'Ansar Eddine –, leur demandant de quitter Tombouctou.
Le 6 également, le capitaine Amadou Sanogo, chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (C.N.R.D.R.E.) instauré en mars, conclut un accord avec la C.E.D.E.A.O. Selon les termes de celui-ci, le président de l'Assemblée nationale Dioncounda Traoré assurera le pouvoir par intérim; il nommera un Premier ministre doté des pleins pouvoirs, lequel formera un gouvernement d'union nationale chargé d'organiser des élections et de trouver une solution à la sécession du nord du pays; enfin, les putschistes bénéficieront d'une loi d'amnistie.
Le 8, le président Amadou Toumani Touré, renversé en mars, signe sa démission.
Le 12, Dioncounda Traoré est investi président de la République par intérim.
Le 17, l'astrophysicien et homme politique Modibo Diarra est nommé au poste de Premier ministre de transition.
Le 26, la C.E.D.E.A.O. décide l'envoi de troupes au Mali afin de « sécuriser les organes de la transition ». Le C.N.R.D.R.E. s'y oppose.
Le 30, des soldats fidèles à l'ex-président Amadou Toumani Touré, dirigés par l'ancien aide de camp de ce dernier, le colonel Abidine Guindo, attaquent des positions toujours contrôlées par les putschistes à Bamako. Les hommes du capitaine Sanogo parviennent à les contenir.