1er-30 janvier 2005
Israël - Autorité palestinienne. Élection de Mahmoud Abbas à la présidence de l'Autorité palestinienne
Le 1er, à Ramallah, lors des cérémonies marquant le quarantième anniversaire de la fondation du Fatah par Yasser Arafat, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé rattaché au mouvement palestinien et responsable de nombreux attentats anti-israéliens, font allégeance au candidat du Fatah à l'élection présidentielle palestinienne, Mahmoud Abbas.
Le 3, Mahmoud Abbas condamne les tirs de roquettes dirigés contre le territoire israélien depuis la bande de Gaza.
Le 3 également, des heurts violents opposent quelque deux cents colons à des soldats israéliens lors de l'opération de démolition d'une colonie sauvage en Cisjordanie. Ces violences surviennent alors que certaines formations israéliennes d'extrême droite lancent des appels à la sédition contre l'application du plan de désengagement de Gaza.
Le 9, Mahmoud Abbas est élu à la présidence de l'Autorité palestinienne avec 62,3 p. 100 des suffrages. Son principal adversaire, Moustafa Barghouti, obtient 19,8 p. 100 des voix. Le taux de participation est d'environ 70 p. 100. Le Hamas et le Djihad islamique appelaient à boycotter le scrutin. Tandis que le président américain George W. Bush et la plupart des dirigeants européens saluent la victoire de Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien Ariel Sharon annonce son intention de rencontrer rapidement le successeur de Yasser Arafat.
Le 10, la Knesset investit de justesse le gouvernement de coalition formé par le Likoud et le Parti travailliste, et soutenu par le parti ultra-orthodoxe du Judaïsme unifié de la Torah. Ariel Sharon dispose à nouveau d'une majorité parlementaire. Au sein du cabinet, le dirigeant travailliste Shimon Peres est chargé de superviser l'exécution du plan de désengagement de Gaza.
Le 13, une attaque palestinienne menée contre le point de passage de Karni, entre la bande de Gaza et Israël, cause la mort de six civils israéliens et des trois assaillants. L'opération est revendiquée par les Comités populaires de la résistance qui regroupent les factions palestiniennes radicales, dont le Hamas et le Djihad islamique.
Le 14, le gouvernement israélien annonce le gel de ses contacts avec l'Autorité palestinienne tant que celle-ci n'aura pas adopté des mesures antiterroristes.
Le 15, Mahmoud Abbas prête serment. Il reconduit dans ses fonctions le Premier ministre Ahmed Qoreï.
Le 17, le président de l'Autorité palestinienne ordonne le déploiement – qui débutera le 21 – de policiers palestiniens dans la bande de Gaza afin de faire cesser les tirs de roquette contre Israël et les colonies israéliennes. Par ailleurs, il annonce l'intégration des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa au sein des forces de l'ordre palestiniennes.
Le 25, alors que le calme est revenu dans la bande de Gaza et que Mahmoud Abbas continue de négocier avec les groupes radicaux, Ariel Sharon annonce la reprise des contacts politiques avec l'Autorité palestinienne.
Le 27, Ariel Sharon évoque une possible « percée historique » avec les Palestiniens.
Le 30, à Jérusalem, quelque cent trente mille personnes manifestent leur hostilité au plan de retrait israélien de Gaza.