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1er-30 juin 2019

Algérie. Report de l’élection présidentielle

Le 1er, les obsèques du militant des droits humains et de la cause mozabite Kamel Eddine Fekhar, mort en détention quatre jours plus tôt, donnent lieu à des manifestations. Arrêté fin mars pour « atteintes aux institutions », celui-ci observait une grève de la faim.

Le 2, après avoir écarté les deux seules candidatures à l’élection présidentielle, déposées par des inconnus, le Conseil constitutionnel reconnaît l’impossibilité d’organiser le scrutin le 4 juillet, comme prévu, et charge le président Abdelkader Bensalah, dont l’intérim expire le 9 juillet, de « parachever le processus électoral jusqu’à l’élection du président de la République ». Les contestataires qui continuent de manifester tous les vendredis rejettent l’organisation d’une élection présidentielle sous la conduite d’Abdelkader Bensalah et du Premier ministre Noureddine Bedoui, proches de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika qui a démissionné en avril.

Le 12, l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia est inculpé dans le cadre d’une enquête pour corruption visant l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout. Il est placé en détention provisoire.

Le 13, c’est au tour de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal d’être placé en détention, également pour des soupçons de corruption.

Le 15, la Conférence nationale des dynamiques de la société civile, qui réunit à Alger depuis un mois une centaine d’associations, d’organisations et de syndicats de tendances très diverses, présente un plan de sortie de crise, première initiative de cette ampleur à émaner de la société civile. Celui-ci prévoit une période de transition de six mois à un an, l’installation d’une commission indépendante chargée d’organiser les élections et l’instauration d’une « nouvelle République ».

Le 17, un tribunal d’Alger condamne l’homme d’affaires Ali Haddad, ancien patron des patrons algériens, arrêté fin mars, à six mois de prison pour la détention de deux passeports – illégale dans le pays.

Le 21, plusieurs manifestants sont arrêtés pour avoir arboré des drapeaux berbères lors de manifestations. Les contrevenants, qui réagissaient à la mise en garde du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah à ce sujet, accusent celui-ci de vouloir « diviser le peuple ».

Le 30, le vétéran de la guerre d’indépendance Lakhdar Bouregaâ est arrêté et placé en détention provisoire pour « outrage à corps constitué et atteinte au moral de l’armée », pour avoir accusé le pouvoir de vouloir imposer son candidat au futur scrutin présidentiel.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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