1er-30 novembre 1981
Tunisie. Élections législatives et tentative de démocratisation
Le 1er ont lieu pour la première fois depuis vingt-cinq ans des élections législatives pour lesquelles l'opposition est autorisée à faire campagne et à présenter des candidats. Les résultats, proclamés par le ministre de l'Intérieur, Driss Guiga, marquent une victoire écrasante du parti gouvernemental, le Front national, constitué par le Parti socialiste destourien (P.S.D.) et l'Union générale des travailleurs tunisiens (U.G.T.T.), avec 94 p. 100 des suffrages, alors que les trois formations de l'opposition n'obtiennent pas de représentation au Parlement. Le Mouvement des démocrates socialistes (M.D.S.), invoquant les « abus » commis au cours du scrutin, demande l'invalidation des députés de la liste gouvernementale.
Le 30, Habib Achour, ancien dirigeant de l'U.G.T.T., condamné à la suite des émeutes de janvier 1978, est gracié par le président Bourguiba. Il reprend aussitôt sa place à la tête de la centrale syndicale.