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1er-30 novembre 2002

Côte d'Ivoire. Nouveau foyer de rébellion dans l'Ouest

Le 1er, les négociations de Lomé (Togo) entre le gouvernement ivoirien et les rebelles du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (M.P.C.I.) aboutissent à un « accord de principe » sur l'amnistie des militaires qui se sont mutinés en septembre et qui continuent d'occuper la moitié nord du pays.

Le 19, en réponse aux demandes des insurgés, le président Laurent Gbagbo annonce son intention d'organiser un référendum sur un éventuel amendement de la Constitution qui limite le droit d'éligibilité aux seuls Ivoiriens nés de père et de mère ivoiriens. La nationalité prétendument « douteuse » des Ivoiriens du Nord constitue la principale source de litige entre le gouvernement et la rébellion.

Le 27, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, effectue une tournée à Lomé, Abidjan et Ouagadougou. Il tente de consolider le dialogue entre les belligérants: M.P.C.I., gouvernement ivoirien et gouvernement burkinabé, ce dernier étant accusé par Yamoussoukro de soutenir la rébellion. Surtout, il ordonne, avec l'accord du président Gbagbo, l'« extraction » d'Alassane Ouattara vers le Gabon. Réfugié à l'ambassade de France à Abidjan depuis le début de la mutinerie, l'opposant originaire du Nord est accusé par les autorités ivoiriennes d'en être l'instigateur.

Le 28, un nouveau mouvement rebelle s'empare de deux villes de l'ouest du pays, Danané et Man. Il se réclame du général Robert Gueï, chef de la junte au pouvoir de décembre 1999 à octobre 2000, assassiné à Abidjan le premier jour de la rébellion, en septembre.

Le 30, des combats opposent les rebelles de l'Ouest aux soldats français qui procèdent à l'évacuation des ressortissants étrangers de la ville de Man.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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