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1er-30 novembre 2023

Israël - Autorité palestinienne. Trêve temporaire dans le conflit entre Israël et le Hamas

Raid israélien sur Gaza, 2023 - crédits : Mohammed Talatene/ picture alliance/ Getty Images

Raid israélien sur Gaza, 2023

Le 1er, alors que le bombardement par l’armée israélienne du camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, se poursuit, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Volker Türk dénonce « des attaques disproportionnées qui pourraient constituer des crimes de guerre ». L’État hébreu a engagé une opération contre le Hamas dans la bande de Gaza à la suite de l’attaque meurtrière menée en octobre contre Israël par le parti islamiste.

Le 1er également, l’ouverture du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte permet l’évacuation de blessés palestiniens binationaux et étrangers. Les évacuations se poursuivront de façon sporadique au cours du mois.

Le 1er toujours, le chef de la diplomatie iranienne Amir Abdollahian, en déplacement en Turquie, déclare que « si [l’opération israélienne dans la bande de Gaza] continue, les groupes de résistance opteront pour une autre décision surprise » et que « les États-Unis et Israël seront responsables de l’expansion de la guerre ».

Le 3, s’exprimant pour la première fois depuis l’attaque du Hamas dans un discours télévisé, le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, sans appeler les tenants de l’« axe de la résistance » à une guerre totale, déclare que « toutes les options sur notre front sont ouvertes et examinées et nous pourrons y recourir à tout moment ». Au cours du mois, les bombardements se poursuivent de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise.

Le 3 également, le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rend en Israël pour la deuxième fois depuis le début du conflit. Il appelle à « une pause très significative dans le conflit », tandis que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou continue d’exclure tout cessez-le-feu temporaire avant la libération des otages détenus par le Hamas.

Le 5, Antony Blinken, en visite à Ramallah, estime qu’une Autorité palestinienne (AP) « efficace et régénérée » pourrait prendre le contrôle de la bande de Gaza à l’issue du conflit, ce à quoi le chef de l’AP Mahmoud Abbas se déclare disposé.

Le 5 également, les dix-huit principales agences de l’ONU publient un communiqué commun dans lequel elles réclament « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » face « au choc et à l’horreur » suscités par « le nombre de vies perdues » dans la bande de Gaza où les frappes israéliennes s’intensifient, notamment sur la ville de Gaza que Tsahal encercle.

Le 6, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou déclare qu’« Israël assumera, pour une durée indéterminée, la responsabilité globale de la sécurité » dans la bande de Gaza après le conflit.

Le 6 également, l’armée israélienne arrête en Cisjordanie la jeune militante palestinienne Ahed Tamimi, qui est accusée d’« incitation au terrorisme ». Celle-ci était devenue une égérie de la cause palestinienne après avoir giflé deux soldats israéliens en décembre 2017.

Le 6 toujours, le Hamas annonce un bilan de plus de dix mille morts palestiniens dans la bande de Gaza depuis le début de l’opération israélienne.

Le 8, l’armée israélienne affirme que le Hamas a perdu le contrôle du nord de la bande de Gaza.

Le 9, Israël accepte d’observer des pauses quotidiennes de quatre heures dans les bombardements sur la bande de Gaza, afin de permettre aux civils de fuir vers le sud de l'enclave.

Le 14, le Conseil de sécurité nationale des États-Unis indique que les services de renseignement américains confirment la présence de centres de commandement et de dépôts de munitions du Hamas dans les hôpitaux de la bande de Gaza.

Le 15, l’armée israélienne investit l’hôpital Al-Shifa, le plus grand établissement sanitaire de Gaza où des milliers de Palestiniens sont réfugiés. La recherche du centre de commandement du Hamas prétendument abrité dans son sous-sol s’avérera vaine.

Le 16, Antony Blinken demande aux autorités israéliennes de « s’attaquer aux niveaux croissants de violence de la part des colons extrémistes » qui s’en prennent aux Palestiniens en Cisjordanie.

Le 19, les rebelles houthistes au Yémen annoncent s’être emparés d’un navire commercial appartenant à un homme d’affaires israélien, en représailles à l’opération israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Le 22, le gouvernement israélien entérine un accord négocié sous l’égide des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, qui doit permettre l’échange de cinquante otages, des femmes et des enfants, détenus par le Hamas contre cent cinquante Palestiniens prisonniers en Israël, à la faveur d’une trêve de quatre jours. Cette trêve débute le 24.

À partir du 24, des camions transportant de l’aide humanitaire sont autorisés à pénétrer dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah pour gagner le nord de l’enclave ; 248 camions entrent dans Gaza. Il s’agit du plus important convoi depuis le début du conflit.

Le 27, la trêve est prolongée de deux jours et, le 30, de nouveau d’une journée. Au cours de celle-ci, quatre-vingts otages israéliens et étrangers, et deux cent quarante prisonniers palestiniens ont été libérés.

Le 30, trois Israéliens sont tués par balles à Jérusalem par des Palestiniens. L’attaque sera revendiquée par le Hamas.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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