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1er-31 décembre 1992

Bosnie-Herzégovine. Vers une riposte militaire des grandes puissances aux atrocités serbes

Le 1er, en se fondant sur les conclusions des enquêtes menées sur place par son rapporteur Tadeusz Mazowiecki, la Commission des droits de l'homme de l'O.N.U. condamne la politique de « nettoyage ethnique » pratiquée par les Serbes en Bosnie et en Croatie, utilisant pour la première fois le terme de « génocide ». Les preuves des tortures, viols, exécutions de masse et déportations dont sont victimes les Musulmans bosniaques se multiplient.

Le 11, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 795 qui autorise le déploiement de casques bleus de la Forpronu en Macédoine, à la demande des autorités de cette république, afin de prévenir une extension du conflit yougoslave. C'est la première fois que les Nations unies prennent une telle mesure à titre préventif. Les forces serbes resserrent leur étau autour de Sarajevo dont huit mille habitants ont été tués depuis le début du siège de la ville, en avril, selon les autorités bosniaques.

Le 18, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité la résolution 798 qui exige la fermeture immédiate des camps de détention en Bosnie.

Le 31, deux jours avant la conférence qui doit réunir les chefs d'État serbe, croate et bosniaque à Genève, le secrétaire général de l'O.N.U. Boutros Boutros-Ghali demande au Conseil de sécurité de différer l'adoption des mesures préconisées par la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne en vue de faire respecter par la force la résolution 686 du Conseil de sécurité relative à l'interdiction de survol de la Bosnie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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