1er-31 juillet 1991
U.R.S.S.. Poussée des réformateurs et profonde réforme du programme du Parti
Le 1er, neuf réformateurs soviétiques, dont Edouard Chevardnadze, ancien ministre des Affaires étrangères, et Alexandre Iakovlev, conseiller de Mikhaïl Gorbatchev, lancent un appel à la création d'un Mouvement pour les réformes démocratiques auquel pourrait s'associer l'aile démocratique du P.C.U.S.
Le 2, Mikhaïl Gorbatchev apporte son soutien à cette initiative, se félicitant que des communistes puissent y participer, alors même que, le lendemain, Edouard Chevardnadze quitte le P.C.U.S.
Le 4, c'est au tour du président de Russie, Boris Eltsine, de soutenir un mouvement qui doit, selon lui, se transformer en parti dont les membres quitteraient le P.C.U.S.
Le 20, dix jours après son investiture officielle comme président de la république de Russie, Boris Eltsine signe un décret interdisant l'activité de tout parti politique au sein des entreprises et de la fonction publique russes. Le P.C.U.S. dénonce cette mesure, qu'il juge « anticonstitutionnelle ».
Le 26, Mikhaïl Gorbatchev fait approuver par un plénum du comité central du P.C.U.S. un projet de nouveau programme politique intitulé Socialisme, démocratie et progrès, qui prévoit l'abandon de la notion de lutte des classes et qui vise à l'instauration d'un « socialisme démocratique et humain ». Cette rupture avec la doctrine marxiste doit être approuvée par un congrès du Parti convoqué pour la fin de l'année.
Le 29, la république de Russie reconnaît l'indépendance de la Lituanie, proclamée le 11 mars 1990. Vytautas Landsbergis, président lituanien, est ainsi le premier hôte officiel de Boris Eltsine, avec qui il signe un traité de reconnaissance bilatérale.
Le 31, sept gardes lituaniens sont tués et un autre blessé lors de l'attaque d'un poste sur la frontière biélorusse. Après avoir soupçonné les policiers ou l'armée soviétique, Vilnius estime qu'il s'agit d'une provocation du K.G.B.