1er-31 juillet 2002
Israël - Autorité palestinienne. Opération controversée contre le chef du Hamas
Le 1er, plusieurs centaines de chômeurs palestiniens marchent sur l'ancien quartier général de l'Autorité autonome, à Gaza, pour dénoncer l'inefficacité de l'administration palestinienne et les malversations présumées de certains de ses dirigeants. Depuis le début de la nouvelle intifada, en septembre 2000, des dizaines de milliers de Palestiniens qui travaillaient en Israël sont privés de ressources.
Le 2, Yasser Arafat, chef de l'Autorité palestinienne, limoge le responsable du contre-terrorisme en Cisjordanie, Jibril Rajoub, et le chef de la police, Ghazi Jabali. Ces décisions illustrent la refonte des services de sécurité palestiniens, qu'exigent Israël et les États-Unis, ainsi que la tentative de reprise de contrôle de ces services par Yasser Arafat.
Le 16, lors de la deuxième réunion, à New York, du « quatuor » sur le Proche-Orient formé des États-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et des Nations unies, Washington ne parvient à imposer à ses partenaires diplomatiques ni le principe de la mise à l'écart de Yasser Arafat, ni celui du retour au calme comme préalable à la reprise des négociations de paix.
Le 16 également, un commando armé attaque un bus transportant des membres de la colonie ultra-orthodoxe d'Emmanuel, en Cisjordanie, tuant huit personnes. L'attentat est revendiqué par quatre mouvements palestiniens clandestins.
Le 17, un attentat-suicide revendiqué par le Djihad islamique cause la mort de cinq personnes à Tel-Aviv, dont ses deux auteurs. C'est le premier attentat de ce type depuis le début, en juin, de l'opération « Voie ferme » destinée à mettre fin aux actions terroristes par l'occupation prolongée des villes palestiniennes.
Le 22, un raid aérien israélien dirigé contre le chef de la branche armée du Hamas, Salah Chéhadé, fait quatorze autres morts, dont neuf enfants, à Gaza. Cette attaque intervient quelques heures après une réunion israélo-palestinienne sur la coopération en matière de sécurité. Celle-ci avait presque abouti à un accord, incluant le Hamas, sur l'arrêt inconditionnel des attentats contre les civils israéliens, le retrait des villes palestiniennes occupées et la libération de prisonniers. La Maison-Blanche dénonce une « attaque délibérée sur un site où se trouvaient des civils, sachant que des innocents seraient touchés ». Ce raid est vivement condamné à travers le monde, y compris en Israël.
Le 31, l'explosion d'une bombe dans la cafétéria de l'université hébraïque de Jérusalem tue deux Israéliens, cinq Américains et un Français. Le Hamas, qui revendique l'attentat, indique qu'il ne s'agit que d'une « première réaction au massacre de Gaza ». C'est aussi un « message clair » adressé aux étrangers pour qu'ils « quittent rapidement nos terres », ajoute le Mouvement de la résistance islamique.