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1er-31 juillet 2022

Ukraine - Russie. Chute de la province de Louhansk et accord sur l’exportation de céréales

Le 1er, une frappe de missiles russes détruit un immeuble d’habitation et un centre de vacances dans la station balnéaire de Serhiïvka, près d’Odessa, tuant vingt-deux civils.

Le 3, la conquête de la ville de Lyssytchansk, détruite par les bombardements et vidée de sa population, offre aux troupes russes le contrôle de l’ensemble de la province de Louhansk, l’une des deux régions du Donbass. L’armée ukrainienne avait ordonné aux derniers défenseurs de quitter la ville afin de ne pas y être encerclés. Dans le même temps, Kiev annonce que ses contre-offensives dans les régions de Kharkiv, dans le Nord-Est, et de Kherson, dans le Sud, progressent.

Le 3 également, la ville russe de Belgorod, proche de la frontière ukrainienne, est la cible de violents bombardements qui font quatre morts et causent de nombreuses destructions.

Les 4 et 5 se tient à Lugano (Tessin) une conférence internationale sur la reconstruction de l’Ukraine. Kiev chiffre celle-ci à 750 milliards d’euros et plaide pour que les avoirs des oligarques russes gelés par les pays occidentaux contribuent à la financer. Les pays donateurs imposent aux autorités ukrainiennes, comme conditions de leurs futures contributions, de renforcer la bonne gouvernance, la représentativité démocratique et surtout la lutte contre la corruption dans le pays.

Le 6, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov accuse la France d’avoir enfreint l’« éthique diplomatique » en autorisant la diffusion sur une chaîne publique, fin juin, d’extraits d’une conversation téléphonique entre les présidents Emmanuel Macron et Vladimir Poutine tenue quelques jours avant l’invasion russe de l’Ukraine.

Le 7, le ministère russe de la Défense annonce procéder à une pause opérationnelle en Ukraine, tandis que Vladimir Poutine déclare que son pays n’a « encore rien commencé de sérieux » sur le théâtre ukrainien.

Le 10, le bombardement par les forces russes de la ville de Chasiv Yar, dans le Donetsk, cause la mort de quarante-huit personnes.

Le 14, Vinnytsia, une ville située au sud-ouest de Kiev, en dehors des zones de combat, est frappée par deux missiles russes tirés depuis un navire en mer Noire, qui causent la mort d’au moins vingt-trois habitants.

Le 17, le président ukrainien Volodymyr Zelensky limoge la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova, ainsi que le chef du Service de sécurité de l’État (SBU) – le service de renseignement – Ivan Bakanov. Ceux-ci sont soupçonnés de complaisance à l’égard de « collaborateurs » ou de « traîtres » agissant pour le compte de la Russie. Le lendemain, vingt-huit agents du service de contre-espionnage sont suspendus.

Le 22, les représentants ukrainiens et russes signent à Istanbul, en présence du secrétaire général de l’ONU António Guterres et du président turc Recep Tayyip Erdoğan, un accord permettant l’exportation des vingt-cinq millions de tonnes de céréales ukrainiennes immobilisées par la guerre, depuis les ports d’Odessa, de Tchornomorsk et de Youjne, sur la mer Noire. L’ouverture de couloirs de navigation en mer Noire est prévue pour une durée reconductible de quatre mois. Des garanties seraient également offertes à la Russie pour l’exportation de son blé et de ses engrais, que les sanctions occidentales interdisent jusque-là. Ces accords diminuent la menace d’une crise alimentaire mondiale.

Le 23, les forces russes bombardent le port d’Odessa sans toucher d’infrastructures stratégiques.

Le 25, la compagnie gazière russe Gazprom annonce que le gazoduc Nord Stream, qui alimente l’Europe en gaz russe, déjà partiellement fermé de 10 au 21 pour maintenance et dont le débit est fortement réduit depuis cette date, ne fonctionnera qu’à 20 % de sa capacité à partir du 27 dans l’attente du retour de turbines envoyées en réparation au Canada.

Le 29, le bombardement de la prison d’Olenivka, dans le Donetsk contrôlé par les forces russes, où sont internés les soldats ukrainiens faits prisonniers à la suite de la reddition de l’usine Azovstal à Marioupol en mai, cause la mort de cinquante-trois détenus. Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité du bombardement.

Le 30, Gazprom annonce la suspension de ses livraisons de gaz à la Lettonie. Les États baltes avaient interrompu leurs achats de gaz russe en avril, mais le négociant letton avait annoncé la reprise de ses importations neuf jours plus tôt.

Le 31, les forces russes bombardent le port de Mykolaïv, sur la mer Noire, endommageant des terminaux céréaliers.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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