1er-31 mai 2024
Israël - Autorité palestinienne. Début de l'offensive israélienne sur Rafah
Le 1er, le président colombien Gustavo Petro rompt les liens diplomatiques avec Israël en raison de la guerre menée dans la bande de Gaza. Il qualifie le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, de « génocidaire ».
Le 6, l’armée israélienne appelle les « habitants des quartiers est de Rafah » à évacuer « temporairement » la zone. Les civils sont appelés à rejoindre une « zone humanitaire élargie » située à une dizaine de kilomètres. Le Premier ministre israélien avait fait part de son intention de mener une offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans cette ville du sud de la bande de Gaza.
Le 7, l'armée israélienne prend le contrôle du côté gazaoui du poste-frontière de Rafah. Elle affirme avoir tué « vingt terroristes », « confisqué des dizaines » d’équipements militaires, localisé « trois puits opérationnels » du Hamas et détruit « des bâtiments militaires » et « des infrastructures souterraines ». Des frappes ont fait de « nombreux morts », rapporte la défense civile palestinienne. La fermeture du point de passage de Rafah a pour effet de couper tout acheminement d’aide humanitaire en provenance d’Égypte.
Le 16, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant annonce que des « troupes supplémentaires » vont entrer dans le secteur de Rafah, ajoutant que l’opération va « s’intensifier ».
Le 17, un premier chargement d’aide humanitaire est débarqué via une jetée flottante provisoire, construite sur la côte au nord de la bande de Gaza par l’armée américaine. Ce projet avait été annoncé en mars par le président américain Joe Biden pour faire face aux restrictions terrestres imposées par Israël.
Le 20, Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) – juridiction pénale internationale permanente –, réclame des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense et trois dirigeants du Hamas, pour des « crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ».
Le 24, la Cour internationale de justice (CIJ), le principal organe judiciaire de l’ONU, ordonne à Israël d’arrêter « immédiatement » son offensive militaire à Rafah et de « maintenir le point de passage de Rafah ouvert », dans le cadre des mesures conservatoires additionnelles à la demande de l’Afrique du Sud portant sur l’« application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza ».
Le 26, une frappe israélienne menée sur un camp de déplacés près de Rafah fait quarante-cinq morts et près de deux cent cinquante blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Plusieurs responsables étrangers, dont Emmanuel Macron, condamnent ce bombardement. L’armée israélienne affirme avoir visé un complexe du Hamas à Rafah.
Le 28, l’armée israélienne affirme que ses munitions, « à elles seules, n’ont pas pu provoquer » l'incendie ayant suivi la frappe qui a touché un camp de déplacés près de Rafah.
Le 28 également, en France, un député La France insoumise, Sébastien Delogu, brandit dans l’hémicycle un drapeau palestinien. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet prononce son exclusion temporaire de quinze jours, la plus forte sanction encourue par un député dans le cadre des débats parlementaires.
Le 28 toujours, la Norvège, l’Irlande et l’Espagne reconnaissent formellement l’État de la Palestine.
Le 29, l’armée israélienne prend le contrôle du couloir de Philadelphie, une zone tampon historique située à l’intérieur de la bande de Gaza, qui borde l’ensemble de la frontière égyptienne. Elle affirme que le Hamas avait introduit des armes dans l’enclave palestinienne par ce corridor.
Le 31, l’armée israélienne rapporte que ses soldats opèrent dans le centre de Rafah.
Le 31 également, le président américain Joe Biden présente un plan de « paix durable » pour la bande de Gaza, qui prévoit la libération d’otages et le retrait des forces israéliennes des zones les plus peuplées de l’enclave palestinienne.