1er-5 décembre 1990
Tchad. Prise de pouvoir par Idriss Déby
Le 1er, le président Hissène Habré, au pouvoir depuis juin 1982, évacue la capitale pendant que des scènes de pillage ont lieu et que la France entreprend d'évacuer ses ressortissants.
Le 2, Idriss Déby, chef du Mouvement patriotique du salut, qui a chassé Hissène Habré après une offensive éclair, entre dans la capitale. Au cours de sa première conférence de presse, il se prononce en faveur d'une « démocratie pluraliste ». Interrogé sur la présence des troupes françaises, il affirme que « leur mission peut continuer ». À propos de la Libye, qui a armé ses troupes, il reste très mesuré, ne voulant pas apparaître comme l'homme de Tripoli.
Le 3, Idriss Déby annonce la suspension de la Constitution et la dissolution de l'Assemblée nationale. Dès le lendemain, il se fait nommer par son parti chef de l'État et du gouvernement.
Le 5, la découverte à N'Djamena de charniers et d'un centre de détention et de torture appelé la « piscine » donne des témoignages accablants sur les excès de l'ancien régime, témoignages que confirmera le 21 Amnesty International.