1er-6 septembre 2015
Guatemala. Arrestation du président Otto Pérez Molina et élections générales
Le 1er, le Parlement vote à l’unanimité la levée de l’immunité du président Otto Pérez Molina qui est suspecté d’avoir dirigé un réseau de fraude douanière. La vice-présidente Roxana Baldetti, démissionnaire depuis mai, avait été arrêtée en août dans le cadre de la même affaire. Les deux dirigeants étaient la cible d’un vaste mouvement de protestation anticorruption depuis la révélation du scandale en avril. L’instruction de l’affaire a été menée avec l’aide de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala, une instance créée par l’O.N.U. pour lutter contre le crime organisé actif jusqu’au sein de l’État.
Le 3, Otto Pérez Molina, contre qui la justice a émis un mandat d’arrêt la veille, présente sa démission. Il est incarcéré.
Le 6, le comédien Jimmy Morales, candidat du Front de convergence nationale (F.C.N., droite) arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 23,9 p. 100 des suffrages. Sandra Torres, épouse de l’ancien président Álvaro Colom et candidate de l’Unité nationale de l’espoir (U.N.E., social-démocrate), arrive en deuxième position avec 19,8 p. 100 des voix, suivie de près par Manuel Baldizón, candidat de Liberté démocratique renouvelée (Lider, droite populiste) qui recueille 19,7 p. 100 des suffrages. Le taux de participation est de 71,2 p. 100. Aux élections législatives qui se tiennent le même jour, Lider, en fort progrès, arrive en tête avec 19,1 p. 100 des suffrages et 44 sièges sur 158. L’U.N.E. régresse avec 14,8 p. 100 des voix et 36 élus. Le nouveau parti Todos (centre) obtient 9,8 p. 100 des suffrages et 18 sièges. Le Parti patriote de l’ancien président Otto Pérez Molina s’effondre avec 9,4 p. 100 des voix et 17 sièges. Le F.C.N. fait son entrée au Parlement avec 8,8 p. 100 des suffrages et 11 élus. Le taux de participation est de 71,1 p. 100.