1er-7 août 2014
Portugal. Sauvetage public de la banque Banco Espirito Santo
Le 1er, le titre de Banco Espirito Santo (B.E.S.), après avoir perdu 73 p. 100 de sa valeur en une semaine, est suspendu à la Bourse de Lisbonne.
Le 3, le gouvernement et la Banque du Portugal, en accord avec Bruxelles, présentent un plan de sauvetage de l'ancienne première banque nationale. Celle-ci est scindée en deux. B.E.S. est chargée de liquider les actifs toxiques – aux dépens de ses actionnaires. Une nouvelle banque, Novo Banco, est créée pour abriter les dépôts et les actifs sains. Elle est dotée d'un capital de 4,9 milliards d'euros financé par le Fonds de résolution bancaire. Alimenté par les banques portugaises, ce dernier doit pour cela s'endetter auprès de l'État à hauteur de 4,4 milliards d'euros – somme qui doit être remboursée dans les deux ans grâce à la vente de Novo Banco à des investisseurs privés. Ces fonds publics proviennent de l'enveloppe mise à la disposition du pays par la « troïka » – Commission européenne, Banque centrale européenne, F.M.I. – pour recapitaliser son secteur bancaire. Il s'agit d'une première application des règles de l'union bancaire qui doivent entrer en vigueur dans l'Union européenne en 2016.
Le 7, le secteur bancaire accepte d'augmenter sa contribution au plan de sauvetage de Novo Banco, ce qui réduit la participation de l'État à 3,9 milliards d'euros.