1er-7 octobre 1987
Chine. Émeutes antichinoises au Tibet
Le 1er, jour de la fête nationale, une manifestation de nationalistes tibétains tourne à l'émeute à Lhassa. Les forces de l'ordre chinoises réagissent avec violence et ouvrent le feu sur les manifestants, qui brûlent un commissariat de police. Selon le témoignage de médecins occidentaux, treize personnes sont tuées, six policiers et sept civils. Les jours suivants, alors que les arrestations de religieux se multiplient, les autorités des principaux monastères réclament le soutien des Nations unies et demandent le retrait de la Chine du Tibet. Le gouvernement de Pékin accuse le dalaï-lama, chef spirituel et temporel du Tibet, qui vit en exil à l'étranger, d'être à l'origine des troubles. Cependant, tandis que les journalistes sont expulsés et les touristes déclarés indésirables, Pékin envoie d'importants renforts à Lhassa pour prévenir toute manifestation commémorant l'invasion des troupes chinoises, le 7 octobre 1950.
Le 7, le dalaï-lama appelle les Tibétains à la désobéissance civile plutôt qu'à la violence physique et nie toute implication dans les émeutes.