1er-9 mars 1990
Liban. Le général Aoun, isolé, à la recherche de la conciliation
Le 1er, une violente offensive menée par l'armée du général Michel Aoun contre les Forces libanaises de Samir Geagea à Beyrouth-Est met fin à la trêve intervenue le 17 février dans les combats interchrétiens.
Le 2, les menaces sans précédents du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, d'ex-communier les combattants, associées aux pressions de la France et du Vatican, aboutissent à l'arrêt des combats.
Le 9, le général Aoun se dit prêt à discuter avec ses adversaires chrétiens et prosyriens et à examiner le document d'« entente nationale » adopté à Taef (Arabie Saoudite) par les députés libanais le 22 octobre 1989. Mais le président Elias Hraoui et le Premier ministre Selim Hoss repoussent ses propositions de dialogue. Militairement discrédité par l'incapacité de son armée à venir à bout des Forces libanaises, politiquement et diplomatiquement isolé face à un régime libanais reconnu par la communauté internationale, le général Aoun paraît très affaibli, un an après le déclenchement de sa « guerre de libération ». Le cessez-le-feu est plusieurs fois rompu dans le courant du mois par des combats sporadiques.