1er avril 1992
France. Condamnation d'Yves Chalier dans l'affaire du Carrefour du développement
La cour d'assises de Paris condamne Yves Chalier à cinq ans de réclusion criminelle pour soustraction de deniers publics, faux en écriture publique, abus de confiance et falsification de chèques. L'ancien directeur de cabinet de Christian Nucci, alors ministre de la Coopération, était le principal accusé dans l'affaire du Carrefour du développement, qui avait éclaté en avril 1986. Cette association dont il était le trésorier servait à financer certaines activités de son ministère, comme l'organisation du sommet franco-africain de Bujumbura en 1984. L'émission de fausses factures, dont l'usage à des fins politiques avait été révélé à cette occasion, permettait d'alimenter une « caisse noire ». En avril 1990, la Haute Cour avait prononcé en faveur de Christian Nucci un non-lieu partiel, assorti de l'amnistie prévue par la loi du 15 janvier 1990 sur les crimes et délits liés au financement des partis politiques. Yves Chalier, quant à lui, est reconnu coupable d'avoir détourné près de 27 millions de francs, dont plus de 5 millions à son profit personnel.