1er avril-5 mai 2009
France. Séquestrations de dirigeants par des salariés
Le 1er, à Grenoble (Isère), quatre responsables du constructeur d'engins de chantier Caterpillar, dont le directeur général de Caterpillar France, sont libérés par les salariés grévistes de l'entreprise qui les avaient séquestrés pendant 24 heures. Les salariés, qui protestent contre le plan social prévoyant sept cent trente-trois licenciements, obtiennent le paiement de leurs jours de grève et la poursuite des négociations sur le nombre des licenciements. Commencées en mars dernier chez Sony France et 3M notamment, les séquestrations de patrons par des salariés grévistes dont les emplois sont menacés se multiplient.
Le 8, quatre cadres du fabricant britannique d'adhésifs Scapa sont séquestrés dans l'usine du groupe située à Bellegarde-sur-Valserine (Ain), dont la fermeture est prévue pour la fin juin. Dans la journée, les dirigeants participent de leur plein gré à des négociations avec les salariés, à l'issue desquelles les primes de départ sont doublées.
Le 9, quatre-vingts salariés de l'équipementier automobile Faurecia à Brières-les-Scellés (Essonne), qui dénoncent un « dialogue de sourds » avec la direction, retiennent pendant plusieurs heures trois cadres de l'entreprise pour protester contre le plan social qui prévoit la suppression du tiers des postes du site.
Le 20, deux cadres dirigeants de l'équipementier automobile américain Molex sont séquestrés par les salariés dans l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) qui doit fermer le 30 juin. Ils sont relâchés le lendemain.
Le 5 mai, un accord de fin de crise entre la direction de Molex et les syndicats est signé, prévoyant la prolongation de quatre mois de l'activité du site.