1er février 2023
Birmanie. Prolongement de l’état d’urgence
Le 1er, la junte dirigée par le général Min Aung Hlaing prolonge pour six mois l’état d’urgence qui devait se terminer la veille. Elle invoque des « circonstances extraordinaires », notamment les « attaques terroristes » menées contre les agents chargés d’effectuer le recensement préélectoral. Les élections générales qui devaient se tenir six mois après le retour à la normale, c’est-à-dire en août, sont repoussées. Les nouvelles règles d’enregistrement des partis publiées en janvier imposent des conditions restrictives aux formations souhaitant concourir au scrutin, ce qui ne permet pas la participation de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l’ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi, elle-même condamnée à un total de trente-trois ans de prison. La LND a indiqué son intention de boycotter les élections.
Le 1er également, un appel à la désobéissance civile lancé par le Gouvernement d’unité nationale (NUG) est suivi dans la plupart des villes du pays. Le NUG est un organe clandestin issu du Parlement élu en novembre 2020 et dissous lors du coup d’État de février 2021. Les Forces de défense populaire (PDF), bras armé du NUG, continuent de mener des opérations militaires, en lien avec les guérillas indigènes qui combattent également la junte.