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1er janvier-2 février 1993

Tchécoslovaquie. Partition du pays en deux États

Le 1er, après soixante-quatorze ans d'existence et au terme de six mois de négociations entre les dirigeants tchèques et slovaques, sans consultation des populations, la république fédérale de Tchécoslovaquie cède la place à deux États distincts, la Slovaquie (49 000 km2 et 5,3 millions d'habitants) et la République tchèque (78 800 km2 et 10,6 millions d'habitants). Évoqué depuis 1990, le projet de partition a pris corps à la suite des élections législatives de juin 1992 qui ont porté au pouvoir, à Prague, le libéral Václav Klaus, et, à Bratislava, le nationaliste Vladimir Mečiar, tous deux favorables à la partition. Les deux hommes sont parvenus à un accord politique le 27 août 1992, et les Parlements tchèque et slovaque ont approuvé les traités régissant les relations entre les futurs États le 24 novembre de la même année. Le lendemain, le Parlement fédéral adoptait le projet de loi de partition.

Le 26, alors qu'en Slovaquie le Parlement ne parvient pas à départager les deux candidats à la présidence de la République, cent neuf parlementaires tchèques sur deux cents élisent à la tête de l'État Václav Havel, dernier président de la République tchécoslovaque, qui avait démissionné le 20 juillet 1992. La Constitution tchèque, adoptée le 16 décembre 1992, lui retire l'essentiel de ses prérogatives au profit du Premier ministre Václav Klaus.

Le 2 février, les Parlements de Prague et de Bratislava adoptent les lois aboutissant à la séparation des monnaies tchèque et slovaque.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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