1er novembre-1er décembre 1982
France. Sortie du blocage des salaires et des prix
Le 1er prend fin le blocage des salaires et des prix décidé en juin pour accompagner la seconde dévaluation du franc. Pour les prix, la hausse, en quatre mois, a été ainsi limitée à 1,5 p. 100. Des accords de régulation ou des engagements de lutte contre l'inflation sont conclus entre l'administration et les professions, afin que cette libération ne se traduise pas par une nouvelle flambée. Pour les salaires, des accords sont également conclus dans la fonction publique et par branches. Mais le débat porte surtout sur le pouvoir d'achat du S.M.I.C., le gouvernement ayant décidé, en octobre, de repousser au 1er décembre son augmentation, et de limiter celui-ci à 3 p. 100, au lieu des 4 p. 100 promis, pour l'ensemble de l'année. Cette décision suscite de vives critiques de la part d'Edmond Maire.
Du 18 au 22, Pierre Mauroy s'entretient avec les syndicats : les discussions portent en particulier sur l'évolution du pouvoir d'achat du S.M.I.C.
Le 1er décembre, le Conseil des ministres décide finalement d'une augmentation du S.M.I.C. de 3,3 p. 100 (au lieu d'une augmentation automatique de 2,3 p. 100), majorant ainsi son pouvoir d'achat de 1 p. 100. Du 1er janvier au 31 décembre 1982, le S.M.I.C. a été relevé de 14,2 p. 100, ce qui représente un gain de 3,2 p. 100 en pouvoir d'achat. Les 0,8 p. 100 manquants pour arriver aux 4 p. 100 promis devraient être accordés en février ou en mars 1983.