1er octobre-3 novembre 2006
France. Regain de tension dans les banlieues
Le 1er, des affrontements opposent un groupe de jeunes à des policiers dans la cité des Musiciens aux Mureaux (Yvelines).
Le 4, la police y mène une opération de grande ampleur, marquée par une importante couverture médiatique. Un suspect est arrêté.
Le 13, trois policiers victimes, semble-t-il, d'un guet-apens sont agressés, et l'un d'eux blessé, par des jeunes dans la cité d'Orgemont, à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
Le 19, une opération de police discrète menée dans cette cité permet l'interpellation de sept suspects.
Le 22, l'incendie d'un autobus dans la cité de la Grande-Borne, à Grigny (Essonne), est suivi d'affrontements entre des jeunes et des policiers. Deux des incendiaires présumés, dont un adolescent âgé de treize ans, sont interpellés. Les jours suivants, d'autres autobus sont incendiés.
Le 27, plusieurs centaines de personnes participent à une marche silencieuse à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en souvenir de la mort, un an plus tôt, de deux adolescents électrocutés dans un transformateur où ils s'étaient réfugiés pour échapper à la police. Divers incidents se produisent dans les banlieues. Le 11, un rapport des Renseignements généraux soulignait que « la plupart des conditions qui ont amené, il y a un an, un déclenchement de la violence collective sur une grande partie du territoire métropolitain [étaient] toujours réunies ».
Le 28, dans le nord de Marseille, une jeune femme passagère d'un autobus est gravement brûlée lors de l'incendie volontaire de ce dernier par un groupe d'adolescents.
Le 3 novembre, quatre mineurs soupçonnés d'avoir pris part à l'attaque du bus, laquelle aurait été préméditée, sont mis en examen.