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1er octobre-6 novembre 2009

Roumanie. Renversement du gouvernement de centre droit

Le 1er, la coalition gouvernementale, formée par le Parti démocrate-libéral du président Traian Basescu et le Parti social-démocrate (P.S.D.) éclate, à la suite du retrait de ce dernier.

Le 5, à l'appel des syndicats de la fonction publique, quelque huit cent mille professeurs, médecins et fonctionnaires se mettent en grève, après les juges – qui ont cessé le travail pendant plusieurs semaines – et les policiers, pour protester contre les mesures d'austérité (restrictions budgétaires et réforme des pensions dans le service public) prises par le gouvernement Boc en échange de l'octroi d'un prêt de 20 milliards d'euros de la part du F.M.I., de l'Union européenne et de la Banque mondiale.

Le 13, le gouvernement minoritaire de centre droit du Premier ministre Emil Boc est renversé à la suite d'une motion de censure déposée par l'opposition qui regroupe le Parti national-libéral et l'Union démocratique des Magyars, à laquelle se rallient des sociaux-démocrates. Cette procédure a été décidée après le retrait du P.S.D. de la coalition gouvernementale, et dans le contexte de la crise économique mondiale qui touche de plein fouet le pays et de l'élection présidentielle du 22 novembre.

Le 15, le président Traian Basescu charge Lucian Croitoru, conseiller du gouverneur de la Banque centrale, de former un nouveau gouvernement. Toutefois, les trois partis de l'opposition contestent ce choix et menacent de saisir la Cour constitutionnelle.

Le 28, une délégation du F.M.I. en visite à Bucarest exprime sa grande réserve quant au paiement de la dernière tranche du prêt, d'un montant de 2,5 milliards d'euros, prévue pour la fin de l'année, en raison de l'incapacité des autorités roumaines à assainir les finances publiques par des mesures d'austérité. Les manifestations de la fonction publique se multiplient.

Le 6 novembre, le F.M.I. annonce qu'il conditionne son versement à la formation d'un nouveau gouvernement, tandis que le président Basescu charge Liviu Negoita, membre du P.D.L., de cette mission.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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