2-11 janvier 2018
Belgique. Poursuite du débat sur la politique migratoire
Le 2, le Premier ministre Charles Michel défend, sur le réseau Facebook, « une politique migratoire humaine et ferme », à la suite de la mise en cause du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (Alliance néo-flamande, N-VA), en décembre, au sujet des maltraitances présumées subies par des Soudanais de retour dans leur pays après avoir été expulsés.
Le 4, la cour d’appel de Bruxelles ordonne la libération d’un Soudanais placé en centre fermé, arguant que celui-ci n’a pas été entendu par les autorités qui n’ont pas vérifié si, une fois rapatrié, il ne risquait pas d’être exposé à un traitement inhumain ou dégradant contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Dans son communiqué, Charles Michel avait pourtant affirmé que tout retour devait faire « l’objet d’un examen de conformité à l’article 3 de la CEDH » par l’Office des étrangers, placé sous la tutelle de Theo Francken.
Le 7, le président de la N-VA Bart De Wever déclare que si Theo Francken était contraint de démissionner, son parti se retirerait du gouvernement.
Le 11, à l’issue d’une séance de questions sur l’affaire des Soudanais, la Chambre des représentants adopte une motion de confiance au gouvernement, que votent les quatre groupes de la majorité fédérale. Le chef du groupe des Libéraux et Démocrates flamands Patrick Dewael accuse toutefois Theo Francken de tenter d’« attirer un électorat d’extrême droite ».