2-11 mai 1986
Norvège. Arrivée des travaillistes au pouvoir
Le 2, le Premier ministre, Kaare Willoch, présente au roi Olaf V la démission de son gouvernement de coalition du centre droit, au pouvoir depuis octobre 1981. Cette démission intervient à la suite du rejet par le Parlement le 29 avril, par 79 voix contre 78, du plan d'austérité présenté par Kaare Willoch. Ce plan avait été rendu nécessaire par la baisse des revenus pétroliers qui ne devraient être que de 15 milliards de couronnes en 1986 (1 couronne = 1 franc environ) au lieu de 50 milliards en 1985. Le jour même, Gro Harlem Brundtland, dirigeante du Parti travailliste, est chargée par le roi de former le nouveau gouvernement.
Le 9, le gouvernement travailliste entre en fonction. La Constitution norvégienne n'autorisant pas la dissolution du Parlement avant l'échéance normale des élections législatives, Gro Harlem Brundtland devra se contenter de l'appui des soixante-dix-sept députés de gauche (71 travaillistes et six socialistes) sur cent cinquante-sept.
Le 11, pour enrayer une fuite des capitaux de près de dix milliards de couronnes en une semaine, le nouveau gouvernement dévalue de 12 p. 100 la monnaie norvégienne. Outre le coup de pouce que constitue cette mesure à l'industrie non liée au secteur pétrolier, Gro Harlem Brundtland entend, par cette décision, créer un choc dans l'opinion afin de lui faire comprendre la gravité de la situation résultant de la chute des cours du pétrole et du dollar.