2-12 janvier 2001
France. Libération de Jean-Christophe Mitterrand dans le cadre d'une affaire de trafic d'armes avec l'Angola
Le 2, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, ne suivant pas les réquisitions du parquet général, ordonne la remise en liberté, sous contrôle judiciaire, de Jean-Christophe Mitterrand, fils de l'ancien président de la République, mis en examen et écroué en décembre 2000 dans le cadre d'une affaire de trafic d'armes avec l'Angola. La remise en liberté de Jean-Christophe Mitterrand est assortie du versement d'une caution de 5 millions de francs et de l'interdiction de rencontrer Charles Pasqua et Jean-Charles Marchiani, ancien préfet et proche du précédent, dont les noms sont évoqués dans l'enquête.
Le 4, la Commission nationale des comptes de campagne place sous séquestre les comptes de la liste conduite par Charles Pasqua lors des élections européennes de 1999, à la demande des juges chargés de l'enquête sur le trafic d'armes vers l'Angola.
Le 11, Jean-Christophe Mitterrand sort de prison après le paiement de sa caution. Tout comme d'autres membres de sa famille et certains proches des Mitterrand, il met violemment en cause le juge d'instruction Philippe Courroye.
Le 12, le parquet général de la cour d'appel de Paris requiert l'annulation des poursuites pour « commerce d'armes illicite » à l'encontre de Pierre Falcone, dirigeant de la société Brenco, nœud du trafic présumé, et de Jean-Christophe Mitterrand, poursuites pour lesquelles le juge aurait dû solliciter l'autorisation du gouvernement. Les autres motifs de mise en examen sont validés.
Le 23 février, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris validera les poursuites pour trafic d'armes, en assimilant la plainte déposée par un agent du ministère des Finances à celle du ministre.