2-12 novembre 2017
Espagne. Placement en détention d’ex-ministres catalans
Le 2, l’Audience nationale ordonne le placement en détention provisoire de huit ex-ministres de l’exécutif catalan, dont l’ancien vice-président Oriol Junqueras, qui sont accusés de « rébellion, sédition et détournement de fonds publics » depuis la destitution de la Généralité consécutive au vote par le Parlement catalan de l’indépendance de la région en octobre. Des milliers d’indépendantistes se réunissent dans les grandes villes de Catalogne pour réclamer la libération des « prisonniers politiques ». La maire de Barcelone Ada Colau, soutenue par Podemos – formation non indépendantiste –, demande également la libération des ex-ministres.
Le 3, l’Audience nationale adresse au parquet général belge un mandat d’arrêt européen à l’encontre de l’ex-président catalan Carles Puigdemont et de ses quatre ex-ministres qui ont fui à Bruxelles fin octobre.
Le 7, le délai pour enregistrer des alliances électorales en vue du scrutin régional de décembre s’achève sans que le Parti démocrate européen catalan de Carles Puigdemont et la Gauche républicaine de Catalogne d’Oriol Junqueras, qui gouvernaient ensemble la région, ne concluent d’accord.
Le 11, plusieurs centaines de milliers de personnes manifestent à Barcelone pour réclamer la libération des dirigeants catalans placés en détention.
Le 12, le Premier ministre Mariano Rajoy, en visite à Barcelone, en appelle à la « majorité silencieuse » des Catalans non indépendantistes en vue des élections régionales de décembre.
Le 12 également, la Candidature d’unité populaire (gauche indépendantiste), qui considère comme « illégitime » le scrutin régional de décembre, décide toutefois d’y participer.