2-13 février 2023
États-Unis - Chine - Canada. Destruction d’un ballon espion chinois et d’autres objets volants non identifiés
Le 2, le Pentagone révèle la présence d’un ballon « de surveillance » circulant à dix-huit mille mètres d’altitude au-dessus du Montana, qui a été repéré quelques jours auparavant au large de l’Alaska.
Le 3, la Chine reconnaît la propriété de ce ballon « civil utilisé à des fins de recherche », qui aurait dévié de sa trajectoire. Washington annonce le report de la visite que le secrétaire d’État Antony Blinken devait effectuer à Pékin les jours suivants.
Le 4, le ballon est abattu par un avion de chasse américain alors qu’il se trouvait au large de la Caroline du Sud. Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin indique que le ballon était utilisé par la Chine pour « tenter de surveiller des sites stratégiques » – le Montana abrite un silo de missiles nucléaires.
Le 6, Pékin dénonce cette opération qui a « endommagé les efforts et les progrès des deux parties pour stabiliser les relations sino-américaines depuis la réunion de Bali » de novembre 2022 entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping.
Le 9, les autorités américaines confirment, au vu de l’examen des débris du ballon abattu, que celui-ci était bien un engin de surveillance. Elles révèlent que la Chine a effectué une vingtaine de missions similaires depuis 2018 à travers le monde, dont la moitié dans l’espace aérien des États-Unis.
Le 10, la chasse américaine abat un nouvel objet volant au-dessus de l’Alaska, dont l’origine n’est pas précisée.
Le 11, le Premier ministre canadien Justin Trudeau annonce qu’un objet volant non identifié qui survolait le Territoire du Yukon, proche de l’Alaska, a été abattu par un chasseur américain du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD).
Le 12, un quatrième objet volant non identifié est détruit par la chasse américaine au-dessus du lac Huron, dans le Michigan, à la frontière avec le Canada.
Le 13, Pékin accuse Washington d’avoir envoyé au moins dix ballons espions dans l’espace aérien chinois depuis 2022.
