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2-15 décembre 2002

France. Projet de fusion entre le Crédit agricole et le Crédit lyonnais

Le 2, le conseil d'administration du Crédit agricole S.A. remplace, à sa présidence, Marc Bué par René Carron. En novembre, la banque avait échoué dans sa tentative de racheter la part détenue par l'État dans le Crédit lyonnais. Les jours suivants, le Crédit agricole achète des actions du Lyonnais en Bourse, comme le fait son concurrent, B.N.P. Paribas.

Le 11, le Crédit lyonnais annonce que le Crédit agricole est redevenu son premier actionnaire, avec 17,4 p. 100 du capital, contre 16,2 p. 100 pour B.N.P. Paribas. Le même jour, son conseil d'administration exprime son « vif intérêt » pour un rapprochement avec le Crédit agricole.

Le 15, le conseil d'administration du Lyonnais approuve le projet du Crédit agricole de lancer une « offre mixte d'achat et d'échange » sur son capital, pour un montant de 56 euros par action, payable en espèces pour les deux tiers et en actions du Crédit agricole pour le tiers restant. Cette proposition valorise le Lyonnais à 19,5 milliards d'euros, soit 43,8 p. 100 de mieux que sa valeur en novembre, avant la mise aux enchères de la part du capital détenu par l'État. Les deux banques estiment que leur fusion doit permettre de réaliser 760 millions d'euros d'économies d'ici à 2006. Aucun licenciement n'est envisagé en France, mais la perspective de la suppression de 4 000 à 4 500 postes sur 136 000, en trois ans, inquiète les syndicats.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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