2-15 mai 2022
Mali. Dénonciation des accords de défense avec la France et retrait du G5 Sahel.
Le 2, la junte au pouvoir à Bamako depuis mai 2021 dénonce les accords de défense signés avec la France et ses partenaires européens, accusés d’« atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali ». Sont concernés l’accord de mars-avril 2013 relatif à la présence des forces Serval et Barkhane, le traité de défense de juillet 2014 et le protocole additionnel relatif au déploiement de la force opérationnelle européenne Takuba de mars 2020. La junte considère en conséquence comme illégale la présence de militaires français ou européens au Mali. Les soldats français, dont le redéploiement est en cours depuis février, occupent encore deux bases dans le pays, à Ménaka et Gao.
Le 15, la junte annonce le retrait du Mali du G5 Sahel, la force régionale de sécurité et de développement créée en février 2014 sous l’égide de la France. Celle-ci ne regroupe donc plus que la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger. Bamako dénonce « l’opposition de certains États du G5 Sahel » à ce que le Mali assure la présidence tournante de l’organisation, qui aurait dû lui revenir en février, ainsi que « les manœuvres d’un État extrarégional visant désespérément à isoler le Mali » – accusation dirigée implicitement contre la France.