2-16 juin 1999
Afrique du Sud. Large victoire de l'A.N.C. aux élections législatives
Le 2, le Congrès national africain (A.N.C.), au pouvoir depuis avril 1994, remporte les élections législatives avec 66,3 p. 100 des suffrages (+ 3,7 p. 100 par rapport au scrutin de 1994) et 266 sièges (+ 14) sur 400 au Parlement. L'opposition est émiettée. Le Parti démocratique (D.P.) de Tony Leon, héritier des partis libéraux antiapartheid, devient le premier parti d'opposition devant le Parti national (N.P.) de Marthinus Van Schalkwyk, dont la perte d'audience s'accroît. Il recueille 9,5 p. 100 des voix (+ 7,8 p. 100) et obtient 38 sièges (+ 31), contre 6,9 p. 100 des voix (— 13,5 p. 100) et 28 élus (— 54) pour le N.P. Ce dernier est également devancé par l'Inkatha, le mouvement conservateur zoulou de Mangosuthu Buthelezi qui, avec 8,5 p. 100 des suffrages (— 2 p. 100) et 34 députés (— 7), enraye son déclin. Le Mouvement démocratique uni, première formation multiraciale fondée en 1997 par Bantu Holomisa et Roelf Meyer, n'obtient que 3,4 p. 100 des voix et 14 élus. Le taux de participation approche 90 p. 100.
Le 14, le Parlement désigne par acclamation Thabo Mbeki, chef de l'A.N.C., à la présidence de la République.
Le 16, celui-ci succède à Nelson Mandela.