2-16 mai 1985
C.E.E.. Échec des négociations sur les céréales dû à l'opposition de la R.F.A
Le 2, à Luxembourg, les ministres de l'Agriculture des Dix se réunissent pour la sixième fois depuis le mois de mars afin de tenter de fixer les prix agricoles pour la campagne 1985-1986. La principale difficulté provient de la proposition de la commission de baisser de 3,6 p. 100 les prix en E.C.U. des céréales, ce que refuse énergiquement le gouvernement de la R.F.A. qui ne veut pas mécontenter ses paysans.
Le 3, environ cinq mille agriculteurs, venus à Luxembourg des quatre coins de l'Europe, manifestent leur exaspération devant la lenteur des négociations.
Le 6, les ministres se séparent sans être parvenus à un accord, le ministre allemand, Ignaz Kiechle, rejetant toute éventualité de baisse du prix des céréales.
À partir du 13 a lieu une nouvelle réunion, à Bruxelles cette fois. Bonn refusant toujours d'envisager la baisse du prix des céréales, bien que la commission ait accepté de la ramener de 3,6 p. 100 à 1,8 p. 100, les ministres doivent se résoudre, le 16, à séparer la négociation en deux : les discussions continueront sur les céréales tandis qu'un accord intervient sur les autres produits, en particulier sur le lait et la viande, secteurs où le retard accumulé depuis le 1er avril, date normale du début de la campagne, causait de graves préjudices aux agriculteurs. L'intransigeance allemande compromet l'assainissement de la politique agricole commune (P.A.C.) et alourdit encore plus le climat entre Bonn et Paris, passablement dégradé depuis le sommet des pays industrialisés, qui a eu lieu du 2 au 4 mai à Bonn.